Écrite entre 1798 et 1799, la Sonate n° 8 dite “Pathétique” naît sous la plume d’un génie décidé à s’affranchir du modèle établi par Haydn et Mozart. C’est le sublime Grave introduisant le premier mouvement qui donne son nom à l’œuvre et nous plonge dans les abîmes philosophiques typiques de Beethoven. Vingt ans après, ce contrepoint atteint des sommets avec les Variations Diabelli composées entre 1819 et 1823. Comme Bach mais d’une manière évidemment très différente, Beethoven parvient à conjuguer “mathématique” géniale et chaleur humaine confondante.
Sur un magnifique pianoforte à mécanique viennoise de la collection de la Grange aux Pianos datant des années 1820 – un instrument semblable à ceux que Beethoven a connus et pratiqués -, Cyril Huvé nous prouve une fois de plus qu’il est un éminent spécialiste et du pianoforte et du répertoire classique, ressuscitant magistralement les couleurs authentiques de cette époque, sans jamais sacrifier les intentions expressives de Beethoven.
Cyril Huvé, pianoforte